Je fais {aussi} des câlins aux facsistes et aux pédophiles

L’amour est plus fort que la haine

câlin gratuit, free hug Angers

Crédit Photo : https://twitter.com/MathildeBerthe/status/553953459880615936

Que puis-je faire pour faire grandir l’amour ? Que puis-je faire pour être en harmonie entre ma pensée et mes actes ? Que puis-je faire pour me sentir vivant et heureux de vivre dans ce monde ?

Heureux dans ce monde, croire qu’il est beau, remplit de paix et d’amour ? Comment continuer de croire que l’on est bien dans un monde de bisounours, lorsque nous sommes à terre  : atterré ?

Comment ne pas se laisser envahir par la haine ?

L’amour comme la haine ce nourrit de nos actes, de nos pensées. Lorsque nous témoignons accordons du crédit à une pensée haineuse nous la faisons grandir. De même pour faire grandir l’amour, il nous faut témoigner de l’amour et agir avec amour.

C’est ce que j’ai voulu donner samedi dernier suite aux dramatiques événements. (Re)faire grandir l’amour en donnant des câlins.

Comme j’étais ignorant !

Car J’ai voulu donner etj’ai plus reçus.
3 heures debout dans le vent les bras écartés. Je n’avais pas froid, je n’avais pas faim, je n’avais pas mal (aux épaules ;-). J’étais bien, à ma place, me sentais vivant : heureux ! 3 heures de câlins, pour retrouver une harmonie avec le monde, être en paix avec lui, être en connexion avec les gens, voir et sentir l’amour présent dans chacune des personnes, et puis donner, donner toujours, car c’est ce qui nous fait grandir !

Je voulais vous apporter deux réflexions qui m’ont réellement fais grandir :

Et les cœurs noir tu leurs donne de l’amour aussi ?

J’avais le yeux bandés. L’amour n’a pas de visage, l’amour regarde l’amour, l’amour ne regarde ni le cœur, ni le corps, ni la tête. Je ne voulais pas que ma vision perturbe mon don. Egalement, je voulais que les gens se sentent à l’aise, sans regard, sans jugement, qu’ils soient aussi en confiance que moi je l’étais envers eux. Sans regard, juste l’amour.

Je voulais donner des câlins, à tous ceux qui en voulait, lorsque j’ai entendu une voix :

-« Hey mec ! Tu donne aussi des câlins aux fascistes et aux pédophiles ? »
– « Oui à tout le monde »
– « T’es malade ! »

Comment puis-je reconnaître un fasciste et un pédophile ? Même les yeux ouvert je ne puis le savoir.
Mais c’est là une mauvaise question, une bien mauvaise question. Celle qui a du sens pour moi est : A qui je vais donner un câlin ?

Dans ma position : debout, accueillant, les yeux bander, il y a une seule réponse : A celui qui en a besoin.
Je ne juge pas du besoin qui est derrière celui qui viens à moi. Est-ce un besoin :
– d’amour
– de contact
– de partage
– de donner
– de recevoir
– de réfléchir
– d’agir
– d’être en communion
– de présence
– …

Je ne connais pas le besoin de ceux qui sont venu me faire un câlin. Et pourtant j’y répondais.
Et si c’était un cœur noir ? Alors dans ce cas j’en serais extrêmement heureux et fier. Si j’ai interpellé un cœur noir, si j’ai fait grandir l’amour dans ce cœur qui en avait besoin. Si j’ai fait grandir l’amour dans le cœur de ceux qui en ont le plus besoin : alors je suis heureux.

Donner de l’amour et partager de l’amour avec ceux qui en sont remplit c’est chouette. Le dévoiler et le faire grandir à ceux qui en sont pauvre c’est un rêve !
Alors oui je donne des câlins aux fascistes, je donne des câlins aux pédophiles, car si ces personnes désirs un câlin cela montre leur humanité, démontre qu’ils sont hommes.

Il est bien d’alimenter la paix, cet être vivant. Il est bien aussi de fertiliser les terrains difficiles. Les deux sont important, c’est pourquoi ils doivent être alimentés sans différence.
Si ce cœur noir  viens à moi, alors c’est qu’il existe en lui cette part d’Homme que je voie en chacun de nous. Il y a en lui cette part de bisounours qu’il faut faire jaillir et grandir. Dans le dessin animée, c’est sur cette part infime sur laquelle les bisounours s’appuient pour que Nicolas retrouve son humanité: sur ce qui reste de vivant, de paix et d’amour.

Toi qui es chrétien !

D’un petit groupe proche de moi, une dame échange avec moi, et dans sa conversation (ou monologue 🙂 me dis :
– « Toi qui est chrétien »
– (une autre lui répond avant moi) « Ben non, il ne dis pas qu’il est chrétien »
– « Si il a marqué l’amour »
– « ça ne veut pas dire qu’il est chrétien »

(Tout ce dialogue sur moi et devant moi : lorsque l’on a pas le regard, les personnes parlent librement ! C’est une merveille !)

Je suis athée. Et si je réfléchis souvent à la question, pour le moment je le suis toujours. Cela signifie que je n’exclu en rien la possibilité qu’un ou des Dieux ou des Forces existent : moi je n’y crois pas.

Je vais passé sur l’interprétation que je peux faire du message de cette dame dans le sens « Seul les chrétiens pourraient parler d’amour ». Bien sûr cela me fait sourire.

Non ce qui m’intéresse c’est la reconnaissance de cette dame : Tu parle d’amour alors tu fais parti de ma communauté. Tu parle d’amour alors je te reconnais.

Je dis oui, oui si tu me reconnais chrétien dans mon action de câlins : Je suis chrétien. Si tu me reconnais musulman, je suis musulman, si tu me reconnais juif, je suis juif. Si lorsque je parle d’amour tu me reconnais Charlie, alors je suis Charlie.

 
Ce que je ne dis pas dans l'article mais dont parle mon cousin : 
http://quotidiendurable.com/news/j-ai-fait-des-calins-a-des-inconnus

 

 

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  2 comments for “Je fais {aussi} des câlins aux facsistes et aux pédophiles

  1. Ludivine PITAUD
    12 janvier 2015 at 21 h 45 min

    Dominique, je suis très émue de te lire ce soir, ce que tu as accompli est un des plus beaux messages de paix que je connaisse.
    Tu es grand ! Tu es mon Dieu ! lol
    Grand grand respect

    • 13 janvier 2015 at 10 h 37 min

      Merci Ludivine, si tu le peux essaye de ne pas me mettre sur une marche haute 😉
      Mes défauts je les caches, mes peurs je n’en parle pas, ce dont je ne suis pas fière je le dissimule.
      Je suis heureux que tu me vois grand, j’espère que tu te regarde toi aussi, car tu es grande aussi 😉

      Il est important pour moi d’être vu à égal. Pour voir les autres a sa hauteur, on ne les voit ni plus bas, ni plus haut. Je souhaite rester grand avec la grandeur des autres, car c’est vous tous qui me nourrissez !

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