L’importance de l’orthographe
Si vous me suivez, vous remarquerez mes énormes lacunes orthographiques. Sachez que je suis convaincu de l’importance de l’orthographe. J’ai pleinement conscience de l’efficacité d’une belle orthographe pour faciliter la compréhension d’un texte.
Je suis navré d’avoir cette défaillance d’orthographe. Je suis désolé pour chaque lecteur dont je heurte la sensibilité. Pour certains, je sais que mon orthographe déplorable a des répercussions sur l’image que je leur renvoie : manque de rigueur, manque de sérieux.
Si vous faîtes partie de ceux là, je souhaite vous dire que je regrette profondément que ma carence orthographique ne vous permettent pas de m’accorder votre confiance. Je comprends.
Sachez que je prends ce handicape au sérieux : Au point d’en faire une rubrique à part entière 😉
Une histoire
Cette infirmité ma poursuivie tout au long de mon enfance, jusque très tard à l’age adulte.
Très tôt j’ai été mis dans la case : nul en orthographe (jusque là les personnes ne se trompaient pas 😉
Seulement voila, à force de préjugés, cette infirmité a été amplifié en affirmant : « Dominique n’est pas bon en orthographe, il n’aime pas le Français, il n’aime pas écrire, il n’aime pas lire ».
En très peu de mois, j’ai eu honte d’écrire à mes grands parents. Puis honte d’écrire tout cours. Je ne faisait pas de dissertation, je m’attachais à faire des phrases très très courtes. Je ne faisait pas de philosophie, je tentais de ne pas faire de fautes.
A 15 ans, je fus convaincu : de ne pas aimer lire, de ne pas aimer le Français… Seul, parfois j’écrivais pour moi et détruisais mes écris trop honteux de mes lacunes.
Au delà de l’orthographe
A 33 ans, l’ingénieur en génie logiciel et systèmes réseaux, n’avait encore lu aucun livre (sauf scientifique), convaincu qu’il n’aimait pas lire.
Puis, j’ai commencé par Harry Potter ! Et oui 😉
Dix ans plus tard, je suis passionné de philosophie, de théologie, j’adore les mots, et j’aime par dessus tout lire et écrire. J’ai toujours deux ou trois livres de commencé en même temps. (actuellement je lis : un Bernard Werber, des contes Comoriens, une idée de la démocratie avec John Dewey, les pensées d’Einstein, et une BD de Schtroumpfs (et oui ;-), et j’écris)
Je suis heureux de mon parcours, c’est lui qui me convainc de la nécessité de capitaliser sur ses forces plutôt que d’essayer de combler sans cesse ses lacunes. Je suis sûr que c’est lui qui me permet aujourd’hui de voir les gens au delà de leurs incapacités et de les aimer.
Grâce à Aline et Albert, j’ai pris confiance en moi. Grâce à la fabrique à bonheurs, j’ai trouvé des outils pour avancer, apprendre et comprendre mon cerveau. Grâce à J’arrête de râler j’ai pu aller vers ce que j’aime vraiment.
J’ai dépassé mes peurs du regard extérieur face à mon incompétence.
J’ai dépassé ma frustration de ne pas écrire avec une belle orthographe.
J’ai dépassé mon sentiment d’être inférieur aux autres formateurs ou écrivains.
Si vous le souhaitez, je vous invite à accueillir mon handicap, et à échanger sur mes idées.
Je sais que pour certains, ce pas en vers moi ne peut pas encore être fait. C’est normal.
Je sais que pour certains, je ne peux pas être performant à accompagner des enfants sur leur scolarité en faisant autant de fautes : c’est normal, je comprends.
Je vous souhaite donc de trouver une autre personne sans ce handicap…
Mais avant de vous laisser, j’aimerais vous demander si vous diriez à un cul-de-jatte « Va-tu donc courir » ?
Et pourtant ce cul-de-jatte est capable de participer au marathon de Paris !
Ce cul-de-jatte ne pourra pas vous apprendre à courir, il pourra vous apprendre une méthode, vous coacher pour vous entraîner et réussir le marathon.
Témoignage
Une réponse à propos de mon orthographe défaillante d’Aline de Pétigny – Editions Pourpenser
« Voilà deux ans nous avons fait le choix de travailler avec Dominique. Nous sommes heureux de ce choix et d’apprécier chaque semaine ses qualités humaines et les idées qu’il apporte à notre projet.
Bien sûr, il a un handicap quand à l’orthographe. Mais d’un autre côté il sait faire passer ses idées via l’écrit. Avec des fautes, c’est vrai ! Nous aurions pu, avant de travailler avec lui, lui faire passer des tests… et voir qu’il faisait des fautes… mais quel dommage ! Nous serions passés à côté de lui !
Alors entre « pas de faute » et « Dominique »… Nous n’hésitons pas ! Nous gardons Dominique avec ses richesses !… et ses fautes ! 😉 »
Merci Aline…
Mais c’est rien Dominique, y’a pire que toi. Moi, j’étais nul en orthographe, j’ai travaillé, lu, pris des cours particuliers…et puis je me suis inscrit à la « dictée de Bernar Piveau ». Résultat : je n’ai fais que 2 fautes.
Une à Bernard et une à Pivot.
L’orthographe est important, certes mais la richesse et la profondeur des idées l’est plus encore…et tu n’en manque pas;)
Je crois qu’à force de lire et d’écrire on ne peut que s’améliorer dans le temps, donc y a plus qu’à 😉
Au plaisir de te lire et de t’entendre:)
Je me crontrefiche de l’orthographe.
Comme je n’étais pas bon en orthographe je suis devenu un révolté quand j’étais jeune et je refusais de faire des dictées demandant que le prof me mette tout de suite ZÉRO.
En fait j’ai compris bien plus tard, d’une part j’étais auditif plus que visuel et d’autre part me dIre que je faisais des fautes me rendait fou.
Je ne faisais pas de fautes mais des erreurs comme nous pouvons faire de erreurs de calcul.
Sans doute que les profs de maths sont plus tranquilles que ceux de français car ils nous parlent d’erreur.
Oui une erreur je veux bien, une faute non.
Car cela aurait voulu dire que je connaissais l’orthographe du mot ou la règles de grammaire et que je faisais exprès de faire une faute pour justement « emmerder » ce méchant prof de français, vous voyez que cela ne tient pas la route.
Continues et réfléchissez bien au statue de l’erreur et de la faute …. Non pas pareil.
Amities.
Denis
Merveilleux ce texte sur vos problèmes d’orthographe. Je retiens cette phrase: « Capitaliser sur ses forces plutôt que d’essayer de combler sans cesse ses lacunes ». Nous avons tous des faiblesses et ne pensons pas toujours à nos forces… Alors merci pour cette pensée à méditer.
Touchant votre témoignage, encourageants les commentaires, même si les efforts ne suffisent pas toujours… J’ai été moi aussi victime de ce système de sélection. Je m’en suis sorti je ne sais pas encore comment (si un peu quand même : j’ai commencé à m’intéresser à la forme quand j’ai écrit à mes amoureuses. Alors Bescherelle, Larousse, … Un chemin de croix !). Pour devenir enseignant, instituteur, pour aider ceux qui souffraient comme j’avais souffert, pour ouvrir d’autres voies, faire entendre d’autres voix, sans toujours réussir mais sans désespérer sinon le la bêtise humaine qui ne se juge pas aux compétences orthographiques. Bon courage à tous, à tous ceux qui luttent contre la sélection par la forme, la couleur, la langue, l’origine, la croyance, … en fait tout ce qui tient à l’apparence. Ils se battent contre l’humaine bêtise de ceux qui croient « savoir ». Nous avons tant à apprendre.
Merci Dominique.